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Evolution
AS-TU TROUVE LE BONHEUR ?
J'ai jeté cette petite chose qu'on appelle "MOI",
et je suis devenu le monde entier
Sois l'espace au centre
Le bonheur implique nécessairement la connaissance. Sans connaissance, il est impossible de remédier à la cause principale de ce que nous percevons comme le malheur, à savoir l’insatisfaction persistante qui domine notre esprit. Cette insatisfaction vient aussi de l’incapacité à vaincre les poisons mentaux – haine, jalousie, attachement, avidité, orgueil – qui naissent d’une vision égocentrique du monde, de l’attachement à la notion de «moi», si puissant en nous.
L’autre composante essentielle du bonheur tient en trois mots : altruisme, amour et compassion. Comment pourrait-on trouver le bonheur pour nous-mêmes, alors qu’autour de nous les êtres ne cessent de souffrir ? De plus, quoi qu’il arrive, notre bonheur est étroitement lié à celui des autres.
Qu’est-ce qui est utile à l’homme ? La science ? La spiritualité ? L’argent ? Le pouvoir ? Les plaisirs ?
Pour répondre, il faut se demander quelles sont les aspirations profondes de l’homme, quel est le but de son existence. Le bouddhisme affirme : c’est la recherche du bonheur. Qu’on ne se méprenne pas sur l’apparente simplicité de ce terme. Le bonheur, ici, n’est pas une sensation. Il s’agit d’une plénitude qui naît lorsqu’on a donné un sens à l’existence et que l’on est en conformité, en adéquation parfaite, avec la nature profonde de son être.
Ne pas savoir donner un sens à l’existence conduit au découragement et au sentiment d’inanité qui peuvent aboutir à l’ultime échec qu’est le suicide.
Le bonheur est le sentiment d’avoir su actualiser, au terme de notre vie, le potentiel que nous avons tous en nous, et d’avoir compris la nature ultime de notre esprit. Pour celui qui sait donner un sens à l’existence, chaque instant est comme une flèche qui vole vers son but.
(Ce texte du bonheur est de Matthieu Ricard - le moine et le philosophe )
"Qu'est-ce qu'il y a de plus important dans la vie ?"
Tous les hommes ont évidemment besoin de nourriture...
Et aussi d'amour....
Et aussi de tendresse.
Mais il y a autre chose dont nous avons tous besoin :
c'est de savoir qui nous sommes et...
pourquoi nous vivons.
OUI !
Le bonheur est un état de réalisation intérieure...
et NON, l'exaucement de désirs illimités, tournés vers l'extérieur !
C'est donc l'ignorance qu'il faut dissiper, en sachant par essence, que c'est l'attachement au "MOI" et à la solidité de tous les phénomènes.
LIBRE DU PASSE, LIBRE DE L'AVENIR
Un jour, un tibétain vint trouver un sage âgé. Il entreprit de lui raconter ses malheurs passés, puis continua par une énumération de tout ce qu'il redoutait du futur.
Pendant tout ce temps, le sage faisait tranquillement rôtir des pommes de terre sur un petit brasero posé devant lui.
Au bout d'un moment, il dit au visiteur plaintif : " A quoi bon tant te tourmenter pour ce qui n'existe plus et ce qui n'existe pas encore ?"
Interloqué, le visiteur se tut et resta un bon moment en silence auprès du maître, qui lui tendait de temps à autre quelques bonnes patates croustillantes.
Le passé n'est plus, l'avenir n'a pas encore surgi, et le présent, paradoxalement, est à la fois insaisissable, puisqu'il ne s'immobilise jamais, et immuable.
Quand nous observons notre mental, nous remarquons sans doute qu’il fait d’innombrables allers et retours du passé au futur. Certains passent plus de moments dans le passé habité d’émotions telles la culpabilité ou le ressentiment, d’autres préfèrent anticiper le futur avec sa dose d’anxiété. Alors que notre conscience d’être en vie nous vient uniquement du présent, le temps consacré y est négligeable. Combien d’heures, de minutes, que dis-je, de secondes par jour sommes-nous LÀ, vraiment LÀ, conscient, dans le ICI et MAINTENANT, sans penser à autre chose, sans voir des trucs à faire, sans ruminer des éléments du passé ?
La liberté intérieure permet de savourer la simplicité limpide du moment présent, libre du passé et affranchi du futur.
Se libérer de l'envahissement des souvenirs du passé, ne signifie pas que l'on soit incapable de tirer des enseignements utiles des expériences vécues.
S'affranchir de l'appréhension à l'égard du futur, n'implique pas que l'on soit incapable d'aborder l'avenir avec lucidité, mais que l'on ne se laisse pas entraîner dans des tourments inutiles.
Une telle liberté permet d'accepter les choses avec sérénité, sans pour autant tomber dans la passivité ou la faiblesse.
C'est aussi une manière d'utiliser toutes les circonstances de la vie, bonnes ou mauvaises, comme catalyseurs de transformation personnelle.
MEDITONS SUR LA PLEINE CONSCIENCE
Soyons entièrement présents à ce que nous faisons, que nous marchions, soyons assis, en train d'écrire, de faire la vaisselle ou de boire une tasse de thé. Il n'y a plus de tâches "plaisantes" ou "déplaisantes", car la pleine conscience ne dépend pas de ce que l'on fait, mais de la manière dont on le fait.
A savoir avec une présence d'esprit claire et paisible, attentive et émerveillée par la qualité du moment présent, en se gardant d'ajouter à la réalité nos constructions mentales.
Nous avons un merveilleux exemple de cela avec la cérémonie du thé japonaise. A première vue, la cérémonie du thé japonaise tourne autour d’un acte très ordinaire, que nous faisons tous les jours : faire et boire une tasse de thé. C’est quelque chose que nous avons tous fait des centaines et des milliers de fois. Comment cela est-il fait dans la cérémonie du thé japonaise ? Cela est fait d’une façon très différente, car cela est fait avec prise de conscience.
Avec prise de conscience, la bouilloire est remplie d’eau. Avec prise de conscience, elle est mise sur le feu de charbon de bois. Avec prise de conscience on s’assied et on attend que l’eau bouille, écoutant le frémissement de l’eau et des bulles, et regardant danser les flammes. Enfin, c’est avec prise de conscience que l’on verse l’eau bouillante dans la théière, avec prise de conscience que l’on verse le thé, qu’on l’offre, et qu’on le boit, observant pendant tout ce temps un silence complet.
D’un bout à l’autre, c’est un exercice de prise de conscience qui représente l’application de la prise de conscience aux choses de la vie quotidienne. Cette attitude, nous devrions l’avoir dans toutes nos activités.
MEDITATION
Mais si la cérémonie du thé japonaise représente un certain niveau de prise de conscience dans la vie quotidienne, et un certain type de culture spirituelle — celle du bouddhisme d’Extrême-Orient, et en particulier du Zen —, quelle cérémonie ou institution analogue y a-t-il qui représente l’attitude de l’Occident aujourd’hui ? Quelle chose avons-nous, dans laquelle transpire tout l’esprit de notre culture commerciale ? Après avoir retourné cette question dans mon esprit, j’ai décidé que ce qui était caractéristique de notre culture était le repas d’affaires. Durant un repas d’affaires vous essayez de faire deux choses à la fois : vous essayez de prendre un bon repas, et vous essayez de conclure une bonne affaire. Ce genre de comportement, où l’on essaie de faire deux choses contradictoires à la fois, est tout à fait incompatible avec une véritable, réelle et profonde prise de conscience. C’est aussi très mauvais pour la digestion.
La prise de conscience du corps et de ses mouvements, la prise de conscience des sentiments et des émotions, et la prise de conscience des pensées — devraient être pratiquées, nous dit-on, tout le temps, quel que soit ce que nous faisons. Tout au long de la journée et même, avec quelque pratique, de la nuit — même durant les rêves — nous devrions continuer à prendre conscience.
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Si tout le temps nous prenons ainsi conscience : conscience de la position de notre corps, de notre façon de poser le pied ou de lever le bras, conscience de ce que nous disons, conscience de nos sensations, que nous sommes heureux, tristes, ou neutres, et conscience de ce que nous pensons, que cette pensée soit dirigée ou non — si tout le temps nous prenons conscience de cette façon, pour la totalité de notre vie si possible, alors nous verrons que graduellement et imperceptiblement, mais néanmoins sûrement, cette prise de conscience transmutera et transformera tout notre être, tout notre caractère.
MARCHER VERS L'AVENIR
En plus de nous inquiéter de l'avenir, nous construisons des défenses pour nous en protéger. Mais en augmentant nos défenses, nous ne faisons qu'élever notre niveau de peur et d'angoisse.
Quel dilemme ! Et si nous nous rendions vulnérables, sans aucune protection, sans même demander à "Dieu" de nous aider en criant "Au secours" ?
Notre société se passionne pour la protection contre l'inconnu. Elle nous propose des garanties de toutes sortes, pension de retraite, assurances, sécurité etc...
Ce qui m'interpelle, c'est quand je vois un moine bouddhiste, sans défense, mendiant sa nourriture...
Certaines personnes se demandent : à quoi servent les moines ou religieux de toutes sortes ? Certains pensent qu'ils sont des parasites de la société, et demandent : mais que faites vous pour aider l'humanité ? Vous fuyez le monde réel, n'est-ce pas ?
Mais qu’est-ce que le monde réel ? Qui fuit quoi ? Et qu’y a-t-il à regarder en face ?
Je m’aperçois que ce que les gens appellent «monde réel» est le monde dans lequel ils croient et qui leur est familier. Mais ce monde est une condition de l’esprit. Dans la méditation, je reconnais et j’accepte le «monde réel» pour ce qu’il est au lieu d’y croire, de le justifier ou d’essayer d’annihiler sa nature problématique.
Le monde réel fonctionne sur le même schéma d’apparition et de disparition que l’inspiration et l’expiration. (L’attention au souffle) On ne peut pas avoir que l’inspiration ou que l’expiration ! Et telle est la condition de tous les phénomènes : ils apparaissent et disparaissent. Ainsi dans ma pratique bouddhique, je prends clairement conscience du fonctionnement de la nature au lieu d’essayer de rationaliser avec des idées.
J’observe le monde ou la nature quand j’observe le souffle. Si je me concentre sur cet unique objet, j’ai la possibilité de voir le schéma d’apparition et de disparition qui est le même pour tous les phénomènes conditionnés dans leur infinie variété. Les choses du monde conditionné sont constamment changeantes et infiniment variables. Elles ont différentes qualités, quantités et positions dans l’espace.
Malheureusement notre esprit n’est pas en mesure de traiter une telle complexité, c’est pourquoi je dois apprendre à partir de la simplicité, et c’est pourquoi j’étudie dans ma méditation, quelque chose d’aussi ordinaire et apparemment insignifiant que la respiration normale pour me relier à toute l’humanité.
Les conventions de la vie de ce moine ne sont que des symboles extérieurs représentant ce que nous devons faire à l'intérieur. Intérioriser ce mendiant ou ce moine signifie qu'il faut être prêt à faire confiance à l'ordre naturel des choses, de l'enseignement du Bouddha, du "Dharma", que l'on a vu tout au long du site.
Grâce à la vision pénétrante occasionnée par la méditation, on tend à avoir une confiance totale dans ce miracle de l'univers. Le dharma de l'herbe est d'être broutée par la vache, celui de la vache est de fournir du lait etc...
Il est impossible de percevoir ce vaste univers. Donc, tout ce que l'on peut faire c'est s'y ouvrir.
N'appelons plus "Dieu" dans nos prières pour qu'il nous protège, qu'il apporte plaisir et santé, prenons la vie comme elle vient, avec ses hauts et ses bas, ses joies et ses peines. Voilà comment nous pouvons faire face à l'avenir, non en cherchant à nous en protéger, mais en ouvrant notre coeur.
Soyez à vous-même votre propre flambeau, votre propre refuge... Bouddha.
Le bonheur c'est lorsque vos actes sont en accord avec vos paroles... Gandhi
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