Menu principal:
Philosophie
L'IMPERMANENCE
Le Bouddha a recommandé de réciter chaque jour, ces 5 remémorations :
Répéter une phrase comme "La vie est souffrance" peut vous aider à prendre conscience que vous êtes sur le point de vous attacher à quelque chose, mais cela ne va pas vous aider à comprendre la véritable nature de la souffrance ni vous révéler la voie que le Bouddha nous a montrée.
On va commencer par une constatation toute simple : tous les êtres naissent, vivent et meurent.
Alors pourquoi cela pose-t-il un tel problème pour l’être humain ?
Pourquoi est ce si important d’accepter cette impermanence ?
LE VERITABLE ENSEIGNEMENT DU BOUDDHA
Qu'attendez-vous pour être heureux ? Demandez-vous : Pourquoi ne suis-je pas heureux maintenant ?
Le véritable enseignement du Bouddha se trouve dans les trois sceaux du Dharma (l'impermanence, le non-soi et le nirvana) et sont des clés pour nous aider à franchir les trois portes de la libération (la vacuité, l'absence de signes et l'absence de désir).
Une fois ces portes franchies, nous sommes établis dans la concentration, libérés de la peur, de la confusion et de la tristesse.
<<< Voir cet enseignement, cliquez sur la photo
Les 4 nobles vérités, Bouddha en parle comme une invitation, à ses contemporains et aussi à nous mêmes, à regarder nos vies plus finement qu’on ne le fait.
Par exemple, la première noble vérité, quand le Bouddha dit que la vie est souffrance*.
*Dans le contexte bouddhiste, le mot "souffrance" fait référence à l'insatisfaction implicite liée à toute existence et pas seulement au contraire du mot "bonheur".
"Notre monde" (et non pas "le monde") dans lequel nous vivons et nous nous attachons, n'est ni stable ni sécurisant. Donc source de frustration et d'insatisfaction. Pourquoi ? ...
<<< Lire en parallèle dans le menu Méditation, la page "Une recette ?" en cliquant sur la photo
Selon les enseignements du Bouddha, le monde est impermanent. Rien ne dure éternellement. Nos joies et nos peines, le jour, la nuit, notre vie…
Tout, absolument tout, même si ce n'est pas apparent tout de suite, à un début et une fin. Regardons notre corps… A chaque seconde nous changeons sans peut-être même nous en apercevoir. Mais sur une période de trente ans, cela est plus apparent.
Comme le dit le sage Guialtsé Thogmé Zangpo : "Toutes ces joies, toutes ces peines sont comme de continuels dessins sur l'eau. Pourquoi courir après elles ? S'il vous faut absolument penser à quelque chose, examinez de quelle manière tout ce qui est réuni se disperse et tout ce qui est accompli se défait".
Comme le Bouddha l'a dit : "De toutes les empreintes de pas, celles de l'éléphant sont les plus larges ; de toutes les réflexions, la plus importante est celle qui porte sur l'impermanence."
Si toute vie va inévitablement vers sa fin,
nous devons durant la nôtre,
la colorier avec nos couleurs
d'amour et d'espoir.
Marc Chagall
Par contre, notre conscience, bien malgré nous, souvent, refuse de voir les choses de cette manière. Ainsi, s'attacher aux phénomènes et aux objets est une cause de souffrances puisque nous croyons (ou plutôt refusons de voir) qu'ils vont se détruire : d'où l'origine de notre souffrance.
METTRE LA SOUFFRANCE AU MEME NIVEAU QUE L'IMPERMANENCE ET LE NON-SOI EST UNE ERREUR
L'impermanence et le non-soi sont universels. La souffrance n'est pas.
Il n'est pas difficile de voir qu'une table est impermanente et qu'elle n'a pas de soi séparé de tous les éléments "non-table", comme le nuage, la pluie, la forêt, l'arbre, le bucheron, le menuisier etc...
Mais est-elle souffrance ?
Une table ne nous fera souffrir qui si nous lui attribuons les caractères de permanent ou de séparé.
Lorsque nous sommes attachés à une certaine table, ce n'est pas la table qui nous fait souffrir. C'est notre attachement.
L’enseignement du Bouddha a été transmis jusqu’à nos jours, par des lignées de disciples qui en ont réalisé le sens. L’impermanence est une notion extrêmement importante. On la retrouve bien sûr dans le bouddhisme mais aussi dans d’autres philosophies, particulièrement orientales. Mais on la retrouve aussi maintenant en physique moderne.
Tout ce nouveau monde s’approprie cet enseignement : de même que les empreintes de l’éléphant sont les plus remarquables, l’impermanence est l’idée la plus importante sur laquelle un scientifique et un bouddhiste puisse méditer. Les phénomènes portent naturellement en eux le ferment de leur propre transformation et aucune entité immuable ne peut exister dans l’univers. Rien de permanent, donc, tout est impermanent, en transformation tout le temps et on fait partie de cette transformation. S’adapter, c’est nécessairement se transformer dans un monde qui lui-même est toujours en transformation.
Si nous comprenons que la nature des choses est d'être en mouvement et en perpétuel changement, alors nous accepterons plus facilement les transformations, et celles-ci ne seront plus une source de souffrance.
La compréhension de l'impermanence est d'autant plus cruciale qu'elle est la clé permettant d'accéder à la vérité absolue : la vacuité, c'est à dire l'absence de réalité des phénomènes.
Mais cette vérité ne peut être réellement appréhendée que par les êtres totalement accomplis. Finalement, les 2 vérités, relative et absolue, sont comprises comme étant indissociables au sein de l'unité de l'apparence et de la vacuité.
Voir dans la "MEDITATION DU MOIS">>>
d'octobre 2012
Réflexion sur l'impermanence
Mais qui sommes-nous ?
Je vous renvoie au Menu "Méditation"
à la page "Que suis-je ?"
Un ensemble de "parties" produit le concept de véhicule. Comprendre les 5 agrégats : cliquez sur la photo.
Mourir avant la mort
J'aime cette image. Peut-être la mort est-elle le réveil du rêve de la vie ?
Avez-vous déjà envisagé les choses sous cet angle ?
Vivre avec une image de soi est souvent une mort vivante, une souffrance qui s'attache à notre esprit. La dépression, le désespoir, le désir sont une mort. Nous pouvons donc vivre une mort vivante ou bien nous pouvons mourir à ce type de mort avant la mort du corps en nous éveillant du rêve de la vie et des images erronées d'"un soi".
Tous les matins je récite :
"Tout ce qui est mien, que j'aime et qui me fait plaisir passera."
Alors pourquoi souffres-tu ?
Et je souffre quand je refuse tout changement.
Tandis que si mon esprit est ouvert à la vie, je constate que c'est souvent dans les périodes où je souffre que je grandis !
Maintenant pour que notre vie et mort à nous, notre manière d’être dans la vie et dans la mort deviennent nirvâna, cela suppose un travail, une pratique, un cheminement qui est la voie du zen.
Comment Maître Dôgen s’est-il exprimé sur ce sujet, notamment dans un de ses textes ?
Ce ne sont que des états finalement !
Il dit également : "Pratiquez la méditation comme si vous entriez dans votre cercueil." Qu’est ce que cela signifie ?
Tout ce qui apparaît, disparaît et n'est pas soi.
Si je ne suis ni le corps, ni le mental, que suis-je ?
Mais, en réalité, quand on comprend l’impermanence, on est déjà en train de comprendre le non attachement qui, lui, est la clé de la libération de la souffrance.
Car, lorsqu’on s’attache à quelque chose, c’est qu’on croit que cette chose est bonne et sera toujours bonne et nous apportera durablement le bonheur. Quand on comprend, en profondeur, qu’il y a l’impermanence, d’une part, on sait que cette chose ne sera pas toujours bonne, et d’autre part, même si on s’y attache, on sait que le bonheur passera.
Donc, comprendre l’impermanence, c’est lâcher l’attachement. Lâcher l’attachement, c’est lâcher la cause de la souffrance. On est déjà en train d’éradiquer le problème de base. La profonde compréhension de l’impermanence est une clé.
De l'impermanence naît la conscience du moment présent.
De la renonciation naît la joie de ce moment présent.
Voir à ce sujet l'histoire de Milarépa...
L'impermanence "suite"
<<< Cliquez sur l'image de Milarépa
Milarépa