Yoga-Nidra - MEDITATION et Liberté Bouddhisme et Spiritualité

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Yoga-Nidra

Méditation
 
 

Page : Rappel et exercices au quotidien

La prise de conscience du corps et de ses mouvements, la prise de conscience des sentiments et des émotions, et la prise de conscience des pensées

— devraient être pratiquées, nous dit-on, tout le temps, quel que soit ce que nous faisons. Tout au long de la journée et même, avec quelque pratique, de la nuit
— même durant les rêves — nous devrions continuer à prendre conscience.

Le Yoga Nidrâ signifie le yoga du sommeil. Ce yoga tente d'explorer les terres restées encore vierges de notre inconscient. Le yogi voyage résolument dans un monde devenu onirique et son exploration devient irrémédiablement celle de sa propre mémoire. En ce sens le Yoga Nidrâ est une formidable machine à remonter le temps, une quête de notre état originel.

Le Nidra Yoga a pour objet l’observation de ces différents états. Pour comprendre utilisons la métaphore de l’iceberg.
Cette masse de glace peut être considérée selon trois étages :

  • Partie visible, correspondant à l’état de veille, ou conscient, Jagrat, est l’état de veille… dans lequel l’individu perd conscience de sa véritable nature en s’identifiant au corps, à la forme et au nom.

  • Ligne de flottaison, l’état de sommeil avec rêve, ou subconscient, Svapna, est l’état de rêve… dans lequel l’identification repose sur les impressions et les images mentales qui sont le résultat des mémoires accumulées au cours de l’état de veille. Ici encore, l’individu demeure inconscient de sa véritable nature.

  • Partie invisible, sous marine, l’état de sommeil sans rêve ou inconscient, Sushupti, est l’état de sommeil sans rêves… dans lequel la personne n’a plus conscience de quoi que ce soit. C’est un état d’absence.


Ces trois parties ou ces trois états n’ont pas, malgré les apparences, de frontières ou séparations stables. Il suffit que l’iceberg se modifie en fonction d’un réchauffement ou d’un refroidissement du climat – ce qui est permanent – pour que ces séparations ne soient plus mesurables. D’autre part, la ligne de flottaison est elle aussi très instable, voire inexistante, compte tenu du mouvement des vagues alentour. En réalité, et ultimement, il n’existe pas de séparation véritable car toutes les parties de l’iceberg sont de la même nature. Seul le regard différencie.
Il va s’agir alors très simplement de voir que l’iceberg est l’ensemble de ces parties. Au-delà de la métaphore, la conscience n’est pas différente de ce qui la constitue (conscient, subconscient et inconscient). Mais plus intimement encore, cet iceberg est de la même nature que l’océan dans lequel il baigne. Dans leur nature profonde, tous ces éléments sont simultanément différents et non différents.

Enfin après de nombreuses pratiques l'adepte comprend qu'il existe une continuité entre nos trois états de conscience ordinaire soit le monde de veille, de rêve et de sommeil profond. Il s'agit d'un quatrième qui les contient tous et qui les transcende. Il est nommé Turya Tittà, le quatrième état.
Dans cet état particulier le yogi garde toujours la conscience d'une sorte de mémoire qui sous-tend les trois autres. Il n'y a plus vraiment de frontières marquées, bien délimitées entre le rêve, le sommeil et l'état ordinaire de la conscience. Ce quatrième état signifie aussi que toutes nos activités, nos pensées, nos désirs sont suspendus dans un vide qui les contient tous. Cet état sans véritable support fait comprendre à l'adepte du Yoga Nidrâ qu'en vérité la possession matérielle est une illusion. A ce titre nous sommes arrivés dans ce monde sans rien et nous en repartirons également les poches vides. Lorsque nous retournerons à notre état profond et immémorial, nous ne pourrons y emporter aucun des objets matériels qui semblent tant nous préoccuper de notre vivant. Dans cette logique, comme le sommeil se confond avec le rêve et l'état de veille, il n'est même pas affirmé que nous soyons vivants plutôt que morts, ces états sont tous autant transitoires que celui de nos jours et de nos nuits.
Cette logique conduit également à une nouvelle proposition audacieuse, le monde de veille tel que nous le connaissons ordinairement ne serait en réalité qu'une continuité de notre état de rêve. Il s'agirait seulement d'un rêve éveillé, mais sans que l'on sache que l'on rêve. En effet celui qui sait obtenir la conscience de veille pendant le rêve peut tout autant faire pénétrer l'état de rêve dans celui de la veille. Cet état est encore plus prodigieux car il décuple l'état de conscience d'une façon inimaginable.
N'oublions pas que c'est notre manque d'imagination qui nous limite et nous illusionne, le jugement que l'on a de soi n'est bâti que sur des croyances que l'on a fait siennes sans que l'on en ait vérifié leur véracité. Lorsque seule la sensation demeure, affranchie de toutes croyances, elle devient la réalité.


L’une des postures est plus particulièrement relaxante : shava asana, la " posture du cadavre ", qui consiste à être allongé sur le dos, les yeux fermés, les jambes et les bras légèrement écartés du corps, les paumes tournées vers le ciel. L’immobilité absolue est indispensable.
" Le plus infime mouvement met en jeu toute une série de muscles, créant ainsi inévitablement bon nombre de contractions musculaires ", précise Shri Mahesh, fondateur de la Fédération française de hathayoga, dans son livre Yoga et symbolisme (éditions du Rocher).

Le pratiquant détend progressivement tout son corps, en remontant des pieds jusqu’à la tête. À travers cette prise de conscience des différentes parties du corps, il commence à relâcher son mental. Simultanément, en allongeant légèrement son expiration, un peu plus que dans la respiration spontanée, en se concentrant sur le souffle et en apprenant à laisser passer, sans s’y attacher, les images et pensées qui le traversent, il favorise une détente mentale complète. De très nombreux cours de yoga commencent ou finissent par la posture du cadavre pour bénéficier de ses effets relaxants.
Le yoga-nidra va plus loin. C’est une méthode complète de relaxation, créée à la fin des années 50, en modernisant les enseignements traditionnels, par Swami Satyananda, fondateur d’une des plus importantes écoles de yoga en Inde. La séance de yoga-nidra commence par quelques mouvements (postures d’échauffement et d’étirements) et automassages. Elle se poursuit, allongé immobile, par un travail sur les sens qui a pour but de se couper progressivement des stimuli sensoriels.
Un travail de détente corporelle se fait ensuite, comme dans les autres méthodes de relaxation, mais selon une progression très différente, la " rotation de la conscience " : on se concentre d’abord sur une main pour remonter à l’épaule et redescendre jusqu’au pied, à droite puis à gauche, puis du haut au bas du dos en remontant de face, de même pour la tête. Chaque séance comporte une visualisation d’images symboliques. Enfin, le pratiquant est invité à se donner mentalement un sankalpa, c’est-à-dire une suggestion positive, mais elle ne doit pas se limiter à une suggestion comportementale du type : je vais arrêter de fumer, ou, je vais moins manger pour perdre du poids. " En voulant supprimer un symptôme, on risque de voir s’en développer un autre, mieux vaut affirmer un désir profond : je suis guéri, je m’en sortirai, je me sens bien ",
Toutes ces techniques existent dans l’une ou l’autre des méthodes de relaxation, mais seul le yoga-nidra fait appel à leur ensemble. Il est donc la méthode de relaxation la plus efficace.

Un des maîtres les plus éminents de l'Inde.
Swami Satyananda Saraswati (1923 - 2009)
considéré comme un éminent spécialiste du Yoga et du Tantra.

Les pratiques développées par Swami Satyananda Saraswati et la Bihar School of Yoga visent à harmoniser tous les plans de la vie humaine et à expérimenter le yoga et la spiritualité, par la pratique personnelle.

Son enseignement a permis de réactualiser d'anciennes techniques yoguiques, telles que le yoga nidra, le kriya yoga et de nombreuses pratiques de méditation. Son enseignement aborde les postures d'une façon quasi scientifique, en donnant la marche à suivre, les effets et les contre-indications des différentes postures ou asana et des autres exercices du hatha yoga, les respirations ou pranayama, les verrouillages de l'énergie ou bandha et les gestes psycho-physiques ou mudra. Cette approche a donné naissance à des ouvrages-clés du yoga.

La relaxation par le Yoga Nidra, permet de maîtriser les états de sommeil, et d'accéder progressivement au subconscient.
Différentes techniques permettent d'entreprendre ce formidable voyage intérieur :

En premier lieu, il convient de préparer sa nuit pendant la journée. Comme on fait son lit, on se couche. Il faut répéter des exercices de concentrations particuliers qui devront être rejoués pendant la nuit. Les postures sont également les bienvenues, elles augmentent le niveau d'énergie et la fréquence vibratoire. Les exercices de prânayama sont également très utiles, ils chercheront à inscrire la légèreté ainsi qu'à préparer un souffle subtil durant le sommeil.

En deuxième lieu, il faut fragmenter sa nuit en plusieurs phases d'endormissement et de réveils. Certains exercices ultimes préconisent de dormir à terre sur un simple tapis, pour rendre le sommeil plus précaire. Enfin, pendant ces nuits, il convient d'étendre le plus largement possible la frontière ténue entre l'endormissement conscient et le sommeil lui-même. Cette interpénétration entre le sommeil inconscient et l'exercice de la conscience donne la part belle à celle du rêve. Les rêves doivent devenir plus prégnants, plus vivants. Il est alors possible d'obtenir un premier succès dans cette voie : il s'agit de devenir conscient dans son rêve sans pour autant se réveiller ni faire cesser le cours du rêve. Recouvrant la pleine conscience le yogi se « réveille » dans son propre rêve sachant parfaitement qu'il rêve. Cela est prodigieux et ajoute un plaisir immense au rêve. Le yogi expérimente une liberté nouvelle, celle d'être conscient dans son rêve.

Plus loin encore dans cet exercice il est possible de contacter à distance des personnes connues, des personnes défuntes ou des divinités magiques. Il est très difficile d'expliquer cela, mais le yoga des rêves sans conteste permet de voyager au sein de Buddhi appelé aussi Mahat ou le Grand Principe. Il s'agit du premier tattva impersonnel dans la hiérarchie du système énergétique de la Kundalini. Dans cette sphère règne une énergie affective intense. Elle est principalement activée par les résidus karmiques des actes accomplis sur terre. Ce champ d'investigation reste sujet à caution, mais pour le yogi qui expérimente le sommeil conscient il est tout aussi réel que le monde de veille. Plutôt que d'en parler et de spéculer, il convient plutôt de l'expérimenter.
Source : http://nidrayoga.wordpress.com/www.yoganet.fr/www.yogamrita.com

 
 
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