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Kôan de la main

Bouddhisme


Page le Zen et les Kôans



Quel est le bruit d'une seule main
qui applaudit ?




Vous connaissez le kôan du Zen : Quel est le son d'une main qui applaudit ?
Habituellement bien sûr, nous avons besoin de deux mains pour applaudir - et c'est la structure de l'expérience-type. Nous avons un sentiment de nous-mêmes en tant que sujet ici en dedans et le monde est un objet là-bas dehors. Nous avons ces "deux mains" de l'expérience, le sujet et l'objet.
Et l'expérience-type est la collision de ces deux mains l'une contre l'autre, qui produit une commotion, un son. L'objet là-bas dehors me frappe en tant que sujet, et j'ai une expérience - les deux mains applaudissent ensemble, et l'expérience émerge.

Alors la structure-type de l'expérience ressemble à un coup de poing au visage. Le moi ordinaire est le moi maltraité- il est extrêmement maltraité par l'univers "là-bas dehors". Le moi ordinaire est une série de contusions, de cicatrices, le résultat de ces deux mains de l'expérience qui entrent en collision. On appelle souffrance, "duhkha», ces contusions. Comme Krishnamurti avait l'habitude de le dire, toute la misère de l'humanité réside dans cet écart entre le sujet et l'objet.

Mais dans l'état non duel, soudain il n'y a pas deux mains. Soudain le sujet et l'objet sont une main. Soudain il n'y a rien en dehors de vous qui puisse vous frapper, vous contusionner, vous tourmenter.
Soudain, vous n'avez pas une expérience, vous êtes chaque expérience qui s'élève, alors vous êtes instantanément libéré dans tout l'espace : vous et le Cosmos entier êtes une main, une expérience, un spectacle, un geste de grande perfection. Il n'y a rien hors de vous que vous puissiez désirer, vouloir, rechercher ou dont vous puissiez vous accaparer - votre âme prend de l'expansion jusqu'à atteindre les recoins de l'univers et embrasse tout en un délice infini. Vous êtes absolument Complet ou comblé, absolument Saturé, si complet et saturé que les frontières du Cosmos explosent complètement et vous laissent sans date ni durée, sans temps ni localisation, à la dérive dans un océan de sollicitude infinie. Vous êtes libéré dans le Tout, en tant que le Tout - vous êtes le Cosmos rayonnant qui se voit lui-même, vous êtes l'univers de la Saveur Une, et cette saveur est absolument infinie.

Alors quel est le son de cette seule main qui applaudit ? Quelle est la saveur de cette Saveur Une ? Quand il n'y a rien en dehors de vous qui puisse vous frapper, vous blesser, vous pousser, vous tirer - quel le nom de cette seule main qui applaudit ?


Vous voyez la lumière du soleil sur les montagnes ? Vous sentez cette brise fraîche ? Qu'est-ce qui n'est pas absolument évident ? Qui n'est pas déjà illuminé ? Comme un maître Zen l'a déjà dit : "Lorsque j'ai entendu le tintement de la cloche, il n'y avait pas de je, pas de cloche, juste le tintement." Il n'y a pas de deux-fois, pas de deux-ité, dans l'expérience immédiate ! Pas d'intérieur et pas d'extérieur, pas de sujet et pas d'objet - juste la conscience immédiate elle-même, le son d'une seule main qui applaudit.

Alors vous n'êtes pas ici en dedans, de ce côté d'une fenêtre transparente, en train de regarder le Cosmos là-bas dehors. La fenêtre transparente a été fracassée, votre corps-mental tombe, vous êtes libre de tout emprisonnement, à jamais, vous n'êtes plus "derrière votre visage", regardant le Cosmos - vous êtes tout simplement le Cosmos. Vous êtes tout cela. Et c'est précisément pourquoi vous pouvez avaler le Cosmos et enjamber les siècles et rien ne bouge du tout. Le son de cette seule main qui applaudit est le son qu'a fait le Big Bang. C'est le son des supernovae explosant dans l'espace. C'est le son d'un rouge gorge qui chante. C'est le son d'une chute d'eau par une journée claire comme le cristal. C'est le son de tout l'univers manifesté - et vous êtes ce son.
Et c'est pourquoi votre Face Originelle n'est pas ici en dedans. Elle est la plus pure Vacuité, ou la transparence de ce spectacle chatoyant. Si le Cosmos se lève, vous êtes cela. Si rien ne se lève, vous êtes cela."

« Le monde réel vous est donné une fois, immédiatement – c’est un sentiment, il a une saveur, il est absolument plein dans cette seule saveur ; il n’est pas séparé en ce qui est vu et le regard, objet et sujet, fragment et fragment. C’est un singulier dont le pluriel est inconnu. Vous pouvez goûter la montagne ; elle a la même saveur que votre Soi ; elle n’est pas là-bas dehors, réfléchie ici en dedans – cette dualité n’est pas présente dans l’immédiateté de l’expérience réelle. Vous êtes toujours vous-même, et la montagne est toujours la montagne, mais vous et la montagne est les deux côtés d’une seule et même expérience, qui est la seule et unique réalité à ce moment. (…)
Vous ne regardez pas la montagne, vous êtes la montagne – la montagne est plus proche de vous que votre propre peau. Vous êtes cela, et il n’y a pas de vous– il n’y a que ce spectacle lumineux tout entier qui s’élève spontanément de moment en moment … »


Copie d'un écrit d’un penseur américain Ken Wilber. Ce texte me touche parce qu’il traite de la vacuité, de la non dualité etc... Comme je la ressens. (… à mon petit niveau !)


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