Février 2012 - MEDITATION et Liberté Bouddhisme et Spiritualité

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Février 2012

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REGARDS SAGES SUR UN MONDE FOU... Suite (2/4)



22 Avril 2012 : Election présidentielle
Et si nous parlions un peu politique...

Etre citoyen ?
Les déçus de la politique ?
Pour une société parfaite ?

Etre citoyen ? Bien entendu ! Je suis comme tout le monde inséré dans une société, une communauté. Je bénéficie des avantages que peut m'offrir le fait d'être français résidant en France. J'ai conscience de vivre dans un pays à bien des égards favorisé, encore politiquement libre... !! Nous sommes en démocratie, les élections sont pacifiques et non truquées... Même s'il y a une grande illusion à se croire "libre" dans ses choix et orientations, même si nous sommes en fait pris dans un système que nous ne contrôlons pas, nous n'en sommes pas moins très privilégiés.
Je ne pense pas seulement aux Français mais à tous les citoyens de pays dits "démocratiques", malgré tout nantis et encore préservés bien que le phénomène tragique de l'exclusion prenne de plus en plus d'ampleur. Certes j'ai perdu un grand nombre d'illusions mais je prends la peine de m'inscrire sur les listes électorales. Entre d'un côté, l'engagement fanatique, les illusions que l'on peut nourrir sur tous les miracles qui se produiraient si seulement la gauche ou la droite, selon le camp dans lequel on se situe, revenait au pouvoir, et de l'autre l'individualisme forcené, il y a un juste milieu.

Les déçus de la politique ? Je comprends qu'ils soient déçus. Dès l'instant où on ne s'identifie pas à un parti ou une idéologie, comment pourrait-on souscrire à tel programme plutôt qu'à tel autre ? Lorsqu'on voit les contradictions entre les solutions proposées par les représentants de la gauche et de la droite, je ne parle pas des extrémistes, quand on constate avec quel parti pris un camp critique implacablement l'autre et vice versa, oomment croire que les uns détiennent toute la vérité, tandis que les autres sont à ce point dans l'erreur et l'aveuglement !!

Mettons que le président de la République soit de droite - ce qui est actuellement le cas - et qu'il fasse une intervention télévisée.. Invité ensuite à l'antenne pour commenter ses paroles, un responsable de gauche va forcément émettre des jugements impitoyables sur cette intervention, trouver les mesures annoncées non seulement insuffisantes mais nocives, décréter que le gouvernement fait fausse route, ne comprend pas les demandes des Français... S'il concède au Président quelques bonne idées, ces idées auront forcément été d'abord défendues par son parti avant dêtre récupérées par la droite.
Je comprends que, face à une telle "foire" certains ne croient plus à rien et laissent tomber tout civisme en décrétant que tout ça n'a aucun sens.

Pour une société parfaite ?? Quand le soleil brille et que tout va pour le mieux, c'est l'occasion idéale de voir la tendance de notre mental à se plaindre ou à critiquer. Quand tout est au mieux, nous sommes obligés de constater que le monde sensoriel ne peut pas être meilleur que cela, qu'il y a une limite à ce qui peut être agréable pour un être humain. Connaître ces limites est ce que l'on appelle la sagesse humaine. Nous devons les voir et les observer pour savoir... Notre capacité à penser et à imaginer nous permet de visualiser quelque chose de meilleur.
De la même manière, la société ne peut jamais être parfaite. On peut avoir une image idéale de la société parfaite et l'utiliser pour se donner une direction ou un but. Mais on ne peut pas s'attendre à ce que la société soit continuellement parfaite parce qu'une partie de la perfection réside dans le fait que tout change, que rien ne reste jamais pareil. Observer l'apparition et la disparition des conditions nous permet de les comprendre. Nous ne sommes plus prisonniers de l'apparition et de la disparition du monde ou du corps humain, comme des créatures impuissantes qui n'auraient aucun moyen de savoir ce qu'il y a au-delà des conditions. Tout ce que nous pourrons concevoir, ce qui est le plus cher et précieux, ce qui nous fait le plus peur, tout cela peut être transcendé. (la transcendance dans la société parfaite, et les devoirs d'un dirigeant sage, nous le verrons en mars 2012) à suivre...

Etre partout sans être enfermé nulle part, telle pourrait être la devise !!

Etre partout sans être enfermé nulle part, telle pourrait être la devise de Stéphane Hessel. Homme d'engagement et de culture, ce grand résistant devenu ambassadeur de France est avant tout un citoyen du monde. Entré dans la carrière diplomatique après la Seconde Guerre mondiale, il fut un des pionniers de l'ONU et de la Déclaration universelle des droits de l'homme, dont on célèbre en 2008 le 60e anniversaire.

Né à Berlin en 1917, fils de l'écrivain Franz Hessel et de Helen Grund - le couple anticonformiste immortalisé par le film Jules et Jim -, il a été de tous les combats du XXe siècle : le Front populaire, la France libre, la décolonisation, le tiers-mondisme, le mendésisme, avec pour boussole un humanisme exigeant et une conscience européenne chevillée au corps.

A quatre-vingt-dix ans, Stéphane Hessel reste un militant prompt à se mobiliser pour défendre la cause des sans-papiers, celle des peuples de Palestine et de Birmanie, ou pour lancer, aux côtés de Michel Rocard et d'Edgar Morin, un " Collegium international " visant à définir une nouvelle éthique universelle de civilisation. La destinée de ce juste est aussi l'une des plus romanesques qui soient.

Un film qui nous plonge dans la réalité d'une Europe révoltée.
L’indignation comme engagement… Au coeur du mouvement des indignés, Indignados plonge dans la dure réalité de Betty, une jeune clandestine africaine, qui va se battre, comme des milliers d'autres, contre un système grippé et injuste...  Indignados Bande Annonce du film de Tony Gatlif , au cinéma le 7 mars 2012.
Le centre de la réflexion de Stéphane Hessel, c’était la justice sociale, la sécurité sociale, la solidarité à mettre en place pour que chacun puisse vivre de façon normale. Il trouverait certainement aujourd’hui de multiples motifs d’indignation : menaces sur les acquis sociaux, sur les retraites, sans compter les enjeux du climat… d’autres personnes poursuivent ce travail nécessaire.
Mais l'indignation, pour lui, c’était le premier pas vers l’engagement. Il ne prônait pas une indignation qui soit de l’ordre de la râlerie.
Il y avait la notion d’action et il y avait aussi autre chose : c’était une indignation qui était basée par des principes, ceux qui avaient été portés par le Programme du Conseil national de la Résistance et par les Nations-Unies, par la Déclaration universelle des Droits de l’Homme.

(Rappel de Janv 2011) Une société ne peut pas sortir du désordre, de la confusion et de la violence si elle n'est pas sous-tendue par des convictions spirituelles qui la dépassent.
Jiddu Krishnamurti 1895-1986 disait :
Le changement de la société ne peut passer que par le bouleversement radical de l'individu. C'est en sorte mourir à son vieux corps, afin d'accéder à une vraie liberté, que ni les religions, ni les idéologies de toutes sortes, ne sont capables de produire.
Mahatma Gandhi 1869-1948 :
Nous devons être le changement que nous voulons voir dans le monde.



Suite pour Mars 2012 :
La transcendance dans la société parfaite

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