Le réseau de causalité - MEDITATION et Liberté Bouddhisme et Spiritualité

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Le réseau de causalité

Philosophie
Le réseau de causalité

Chacun d’entre nous, un jour, à son rythme et selon son style, a découvert et proclamé avec stupéfaction que toutes choses sont Une et que l’Un est le Tout. Relié seulement par le lien élastique du temps. C'est comme l'histoire de cette ancienne fable de l'histoire du renard...

Tout a une cause. Rien ne sort de rien. Tout a un antécédent. Même la bonté du meunier a une cause : sa sympathie pour le renard. Les choses sont plutôt imbriquées dans un réseau complexe de causalité.
Le renard boit le lait dans le seau de la vieille femme qui, en colère, lui coupe la queue. Le renard lui demande de lui rendre sa queue. La vieille répond qu’elle recoudra la queue du renard s’il lui rend son lait. Alors, le renard va trouver la vache dans le champ et lui demande du lait. La vache dit qu’elle lui donnera du lait si le renard lui apporte de l’herbe. Alors le renard s’en va demander de l’herbe à la prairie qui lui dit de lui apporter de l’eau. Alors le renard s’en va à la rivière qui lui demande une cruche. Et cela continue ainsi jusqu’à ce qu’un brave meunier donne au renard du grain à donner à la poule pour avoir un œuf pour donner au marchand pour avoir une perle pour donner à la jeune fille pour remplir la cruche pour chercher de l’eau. Et enfin le renard récupère sa queue et s’en va tout content.
AUTRE RESEAU DE CAUSALITE
Qu'est-ce que la conscience ? Certains la nomment dieu ; d'autres le champ unitaire ultime, spinoriel, intemporel et acausal ; les Russes la nomment protomatière. La Tradition la nomme parfois le Rien qui, évidemment, contient tous les possibles en potentialité. C’est la vacuité.
Une analogie issue de l'Ecriture peut nous permettre d'appréhender cette notion : un lys, l'une des plus belles de toutes les fleurs dit : « Regardez comme je suis beau et pur ».
A côté, une terre noire, informe, îlot de fermentation, c'est-à-dire de formes qui se déforment, sorte de chaos, lui répond : « Oui, mais tu n'es qu'un lys et ne seras à tout jamais que cela. Tu engendreras un lys qui lui-même engendrera un lys, ad nauséum ! Alors que je suis noire et que de moi peuvent naître toutes les choses possibles, je suis à la base de toutes les transmutations permettant à la substance de s'exprimer toujours à un plus haut niveau ! »
Ceci pour nous permettre de comprendre la nécessité du sacrifice à tous les plans : sacrifice des concepts à l'origine de la forme qui leur correspond (une vibration engendre une forme). La vibration est essentiellement un support d'information. Tout sacrifice de la forme (cas du Christ mort sur la croix) est à l'origine d'un chaos riche de toutes les potentialités, de tous les nouveaux concepts qui peuvent alors s’exprimer et se manifester. C'est la mort suivie d'une nouvelle naissance : c'est la transmutation.
L'humanité a choisi la reproduction, la multiplication, comme le lys, victime de ses gènes qui ne lui permettent à tout jamais de n'être qu'un lys !
Ce concept est à méditer profondément à notre époque de matérialisme insensé qui nous fait nous accrocher désespérément et à tout prix à ce corps — que le divin a prévu mortel pour nous permettre d'évoluer et un jour de le quitter, comme on quitte un vêtement usagé, ce qui nous aide à nous libérer de la prison de l'ego dont l'hypertrophie, centralisée dans le lobe gauche du cerveau, nous fait concevoir le corps comme l’essentiel et comme devant durer le plus longtemps possible.
Une parole, un acte ou une pensée empreints de compassion peuvent atténuer la souffrance de l'autre et lui apporter de la joie.
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