Décembre 2015 - MEDITATION et Liberté Bouddhisme et Spiritualité

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Décembre 2015

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L'amour expliqué   à ceux qui le cherchent
“ Les relations sont sûrement le miroir dans lequel on se découvre soi-même.” 
Jiddu Krishnamurti
Aspirer à une sécurité dans nos relations c’est, inévitablement, vivre dans la souffrance et la crainte. Cette recherche d’une sécurité invite l’insécurité. Avez-vous jamais trouvé une certitude dans vos rapports humains ? L’avez-vous trouvée ? Nous désirons cet apaisement lorsque nous aimons et que nous voulons qu’on nous aime en retour; mais deux personnes peuvent-elles s’aimer lorsque chacune d’elles est à la recherche de sa propre sécurité, selon sa voie particulière ? On ne nous aime pas, parce que nous ne savons pas aimer.

Qu’est-ce que l’amour ? Ce mot est si galvaudé et corrompu, que j’ose à peine le prononcer. Tout le monde parle de l’amour : tous les périodiques, tous les journaux ; et les missionnaires parlent d’un amour éternel. « J’aime mon pays, j’aime mon roi, j’aime tel livre, J’aime cette montagne, j’aime le plaisir, j’aime ma femme, j’aime Dieu »… l’amour est-il une idée ? Dans ce cas on peut le cultiver, le nourrir, le chérir, le promouvoir, le déformer de toutes les façons.

Lorsque vous déclarez que vous aimez Dieu, qu’est-ce que cela veut dire ? Que vous aimez une projection issue de votre imagination, une projection de vous-même, revêtue d’une sorte de respectabilité, conforme à ce que vous croyez être noble et saint. Dire « J’aime Dieu » est une absurdité. Adorer Dieu c’est s’adorer soi-même, ce n’est pas de l’amour.

Parce que nous ne trouvons pas de solution à l’amour entre humains, nous avons recours à des abstractions. L’amour pourrait bien être l’ultime solution à toutes les difficultés des hommes entre eux, à leurs problèmes, à leur peine, mais comment nous y prendre pour savoir ce que c’est ? En le définissant ? L’Église le définit d’une façon, la société d’une autre, et il y a, en outre, toutes sortes de déviations et de perversions : adorer quelqu’un, coucher avec quelqu’un, échanger des émotions, vivre en compagnie, est-ce cela que nous appelons l’amour ? Mais oui, c’est bien cela, et ces notions sont, malheureusement, si personnelles, si sensuelles, si limitées, que les religions se croient tenues de proclamer l’existence d’un amour transcendantal. En ce qu’elles appellent l’amour humain, elles constatent du plaisir, de la jalousie, un désir de s’affirmer, de posséder, de capter, de dominer, d’intervenir dans la pensée d’autrui, et voyant toute cette complexité, elles affirment qu’existe un autre amour, divin, sublime, infrangible, impollué.
Des hommes saints, partout dans le monde, soutiennent que regarder une femme est mal ; qu’il est impossible de se rapprocher de Dieu si l’on prend plaisir à des rapports sexuels ; et, ce faisant, ils refoulent leurs désirs qui les dévorent. En niant la sexualité, ils se bouchent les yeux et s’arrachent la langue, car ils nient toute la beauté de la terre. Ils ont affamé leur cœur et leur esprit. Ce sont des êtres déshydratés, ils ont banni la beauté, parce que la beauté est associée à la femme.

Peut-on diviser l’amour en amour sacré et profane, divin et humain, ou est-il indivisible ? Se rapporte-t-il à une personne et pas au nombre ? Lorsqu’on dit : « Je t’aime », est-ce que cela exclut l’amour pour d’autres ? L’amour est-il personnel ou impersonnel ? Moral ou immoral ? Est-il réservé à la famille ? Et si l’on aime l’humanité, peut-on aimer une personne ? Est-ce un sentiment ? Une émotion ? Un plaisir ? Un désir ?

Toutes ces questions indiquent, n’est-ce pas, que nous avons des idées au sujet de l’amour, des idées sur ce qu’il devrait être ou ne pas être, en somme un critérium ou un code élaboré par la culture à laquelle nous appartenons.

Pour voir clair en cette question, il nous faut donc, au préalable, nous libérer des incrustations des siècles, il faut mettre à l’écart tous les idéaux et idéologies au sujet de ce qu’il faut ou de ce qu’il ne faut pas que soit l’amour. Créer une séparation entre ce qui « est » et ce qui « devrait être » est la façon la plus illusoire de considérer la vie.

Comment saurai-je ce qu’est cette flamme qu’on appelle l’amour ? Je ne cherche pas à savoir comment supprimer l’amour, mais je veux comprendre en quoi cela consiste. Je commence donc par rejeter tout ce que l’ont dit à ce sujet les églises, la société, mes parents, amis et toutes les personnes que j’ai rencontrées et les livres que j’ai lus, car c’est par moi-même que je veux savoir.


Voici donc un énorme problème, qui englobe l’humanité entière. Il y a eu des milliers de façons de le définir et je suis moi-même pris dans le réseau des choses qui me plaisent et dont je jouis dans l’instant. Ne devrais-je pas, pour comprendre ce problème, commencer par me libérer de mes inclinations et de mes préjugés ? Me voici dans un état de confusion, déchiré par mes désirs, et je me dis : « Commence par te vider de cette confusion ; alors, peut-être, découvriras-tu ce qu’est l’amour, par le truchement de ce qu’il n’est pas. »

L’État nous dit d’aller tuer par amour de la patrie. Est-ce cela, l’amour ? La religion nous dit de renoncer à notre sexualité par amour pour Dieu. Est-ce cela, l’amour ? L’amour est-il désir ? Ne dites pas non ! Il l’est, pour la plupart d’entre nous : c’est un désir et son plaisir, le plaisir des sens, de l’attachement sexuel, d’une plénitude. 

Je ne suis pas contre les pratiques sexuelles, mais voyez ce qu’elles impliquent : elles vous mettent momentanément dans un état de total abandon de vous-mêmes, et lorsque vous vous retrouvez plongés dans vos désordres habituels, vous désirez que se répète encore cet état en lequel vous n’aviez pas de soucis, pas de problèmes, pas de moi.

Vous prétendez aimer votre femme. Cet amour comprend un plaisir sexuel, le plaisir d’avoir quelqu’un à la maison pour s’occuper de vos enfants, pour faire la cuisine. Vous avez besoin de cette femme qui vous a donné son corps, ses émotions, ses encouragements, un certain sens de sécurité et de bien-être. Puis, elle se détourne de vous, par ennui, ou pour partir avec quelqu’un, et tout votre équilibre est détruit. Ce désagrément, vous l’appelez jalousie ; il comporte une souffrance, une inquiétude, de la haine, de la violence. Ce qu’en réalité vous dites à votre femme c’est : « Quand vous m’appartenez je vous aime, dès l’instant que vous ne m’appartenez pas je vous hais. Tant que je peux compter sur vous pour satisfaire mes exigences, sexuelles et autres, je vous aime ; dès que vous cessez de me fournir ce que je demande vous me déplaisez. » Voici créés entre vous deux un antagonisme et un sens de séparation qui excluent l’amour. Si, cependant, vous pouvez vivre avec votre femme sans que la pensée crée ces états contradictoires, sans entretenir en vous-même ces perpétuelles querelles, alors peut-être… peut-être… saurez-vous ce qu’est l’amour, et vous serez libre, et elle le sera aussi, car nous sommes esclaves de la personne dont dépendent nos plaisirs. Ainsi lorsqu’on aime il faut être libre, non seulement de l’autre-personne, mais par rapport à soi.
Le fait d’appartenir à quelqu’un, d’être nourri psychologiquement par cette personne, cet état de dépendance, comporte toujours de l’inquiétude, des craintes, de la jalousie, un sens de culpabilité. La peur exclut l’amour. Un état douloureux, sentimental ou émotionnel, le plaisir et le désir n’ont rien de commun avec lui.

L’amour n’est pas un produit de la pensée. La pensée, étant le passé, ne peut pas le cultiver. L’amour ne peut pas être enclos dans le champ de la jalousie. La jalousie est le passé et l’amour le présent actif. Les mots « j’aimerai », « j’ai aimé » n’ont pas de sens. Si l’on sait ce qu’est aimer, on n’est tributaire de personne.
L’amour n’obéit pas. Il est en dehors des notions de respect ou de familiarité.

Ne savez-vous pas ce que veut dire aimer réellement une personne, sans haine, ni jalousie, ni colère, sans vouloir vous mêler de ce qu’elle fait ou pense, sans condamnation ni comparaison ? Ne le savez-vous pas ? Lorsqu’on aime, compare-t-on ? Lorsqu’on aime de tout son cœur, de tout son corps, de son être entier, compare-t-on ? Lorsqu’on s’abandonne totalement à cet amour… « L’autre » n’est pas.

L’amour a-t-il des responsabilités et des devoirs, et se sert-il de ces mots ? Lorsqu’on agit par devoir, y a-t-il de l’amour ? La notion de devoir ne l’exclut-elle pas ? La structure du devoir emprisonne l’homme et le détruit. Tant qu’on s’oblige à agir par devoir, on n’aime pas ce que l’on fait. L’amour ne comporte ni devoir ni responsabilité.

La plupart des parents se sentent, malheureusement, responsables de leurs enfants, et ce sens de responsabilité les pousse à leur dire ce qu’ils doivent faire, ce qu’ils ne doivent pas faire, ce qu’ils doivent devenir. Les parents veulent que leurs enfants aient une situation sûre dans la société. Ce qu’ils appellent responsabilité fait partie de cette respectabilité pour laquelle ils ont un culte, et il me semble que là où est cette respectabilité il n’y a pas d’amour. Ils n’aspirent, en fait, qu’à devenir de parfaits bourgeois. Lorsqu’ils éduquent leurs enfants en vue de les adapter à la société, ils perpétuent les conflits, les guerres, la brutalité. Est-ce cela que vous appelez protection et amour ? Protéger l’enfance avec amour, c’est se comporter à la façon du jardinier qui soigne ses plantes, les arrose, étudie avec douceur et tendresse leurs besoins, le sol qui leur convient le mieux. Mais lorsque vous préparez vos enfants à être adaptés à la société, vous les préparez à se faire tuer. Si vous aimiez vos enfants, vous n’auriez pas de guerres.
Lorsqu’on perd un être aimé, on verse des larmes. Sont-elles pour vous, ou pour la personne qui vient de mourir ? Pleurez-vous pour vous-même ou pour quelqu’un ? Avez-vous jamais pleuré pour qui que ce soit ? Avez-vous jamais pleuré pour votre fils, tué sur le champ de bataille ?… Vous avez pleuré, bien sûr, mais était-ce parce que vous vous preniez en pitié ou parce qu’un être humain avait été tué ?

Si l’on pleure parce qu’on se prend en pitié, ces larmes, versées sur soi, n’ont aucun sens. Si l’on pleure parce qu’on est privé d’une personne en qui l’on a placé beaucoup d’affection, c’est que ce n’était pas de l’affection. Lorsque vous pleurez votre frère mort, que ce soit donc pour lui. Il vous est facile de pleurer pour vous en pensant qu’il est parti. En apparence, vous pleurez parce que votre cœur est blessé, mais ce n’est pas pour votre frère que vous souffrez, c’est pour vous, car vous vous prenez en pitié, et cette pitié vous endurcit, vous replie sur vous-même, vous rend terne et stupide.

Pleurer sur soi, est-ce de l’amour ? Pleurer par solitude, parce qu’on a été abandonné, ou parce qu’on a perdu son prestige, ou parce qu’on se plaint du sort, ou parce qu’on accuse le milieu, c’est toujours ce « vous-même », en pleurs. Comprenez-le, entrez aussi directement en contact avec cette réalité que si vous touchiez un arbre, un pilier, une main, et vous verrez que cette douleur est auto-engendrée, qu’elle est créée par la pensée. La douleur est le produit du temps. « J’avais un frère il y a trois ans, maintenant il est mort, et me voici seul, affligé, sans personne qui vienne me consoler et me tenir compagnie ; et c’est cela qui me fait venir les larmes aux yeux » : c’est tout cela que vous pouvez voir se produire en vous, dès que vous l’observez ; vous pouvez le voir complètement, totalement, d’un seul coup d’œil, sans prendre du temps pour l’analyser.

On peut voir en un instant toute la structure et la nature de cette pauvre petite chose appelée le moi, avec ses larmes, sa famille, sa nation, ses croyances, sa religion, avec toute cette laideur : tout cela est en nous, et lorsqu’on le voit du plus profond du cœur et non par le seul intellect, on tient la clé qui met fin à la douleur.
La douleur et l’amour ne peuvent aller de pair, mais dans le monde chrétien on a idéalisé la douleur, on l’a mise sur une croix et on l’adore, entendant par là qu’il est impossible d’y échapper, sauf par cette porte particulière. Telle est toute la structure d’une société qui exploite religieusement.
Lorsqu’on demande ce qu’est l’amour, il arrive que l’on soit trop effrayé par la réponse pour l’accepter, car elle peut provoquer un bouleversement complet, rompre des liens familiaux. On peut découvrir que l’on n’aime pas sa femme, son mari, ses enfants… (Les aimez-vous ?)… on peut aller jusqu’à démolir l’édifice que l’on a construit autour de soi ; ne jamais aller au temple.

Si, malgré cela, vous voulez le savoir, vous verrez que la peur n’est pas l’amour, que la jalousie n’est pas l’amour, que la possession et la domination ne sont pas l’amour, que la responsabilité et le devoir ne sont pas l’amour, que se prendre en pitié n’est pas l’amour, que la grande souffrance de n’être pas aimé n’est pas l’amour. L’amour n’est pas plus l’opposé de la haine que l’humilité n’est l’opposé de la vanité. Si donc vous pouvez éliminer toutes ces choses, non par la force en les faisant disparaître à la façon dont la pluie lave la feuille chargée de la poussière de nombreuses journées, peut-être rencontrerez-vous cette étrange fleur à laquelle, toujours, les hommes aspirent.

Tant que vous n’aurez pas d’amour, non en petite dose mais en grande abondance, tant que vous n’en serez pas remplis, le monde ira vers des désastres. Vous savez, cérébralement, que l’unité de l’homme est essentielle et que l’amour est la seule voie. Mais qui vous apprendra à aimer ? Est-ce qu’aucune autorité, aucune méthode, aucun système vous diront comment aimer ? Si qui que ce soit vous le dit, ce n’est pas l’amour. Pouvez-vous dire : « Je m’exercerai à aimer ; j’y penserai jour après jour, je m’entraînerai à être doux et charitable, je m’efforcerai de me pencher sur les autres »? Pouvez-vous vraiment me dire que vous vous disciplinerez, que vous appliquerez votre volonté à aimer ? Si vous le faisiez, l’amour s’enfuirait par la fenêtre.

Par la pratique de quelque méthode ou de quelque système en vue d’acquérir de l’amour, vous pourriez devenir extraordinairement habiles ou un peu plus bienveillants, ou parvenir à un état de non-violence, mais tout cela n’aurait aucun rapport avec l’amour.
Dans le déchirant désert de ce monde, l’amour est absent, parce que le plaisir et le désir y jouent les rôles principaux. Pourtant, sans amour la vie quotidienne n’a aucun sens. Et il ne peut exister d’amour sans beauté. La beauté n’est pas dans ce que l’on voit : elle n’est pas celle dont on dit : « C’est un bel arbre, un beau tableau, un bel édifice, une belle femme. » Il n’y a de beauté que lorsque le cœur et l’esprit savent ce qu’est l’amour. Sans l’amour et sans cette beauté, il n’y a pas de vertu, et vous savez fort bien que, quoi que vous fassiez : que vous amélioriez la société, ou nourrissiez les pauvres, vous ne feriez qu’ajouter au chaos, car sans amour il n’y a que laideur et pauvreté dans votre cœur et votre esprit. Mais avec la présence de l’amour et de la beauté, tout ce que l’on fait est bien fait, ordonné, correct. Si l’on sait aimer, on peut faire ce que l’on veut, parce que cela résoudra tous les autres problèmes.

Nous arrivons au point suivant : peut-on entrer en contact avec l’amour sans disciplines, ni impositions, ni livres sacrés, ni le secours de guides spirituels, et même sans l’intervention de la pensée ? Le rencontrer, en somme, à la façon dont on aperçoit soudain un beau coucher de soleil ?

Une chose, me semble-t-il, est nécessaire à cet effet : une passion sans motif, une passion non engagée, et qui ne soit pas d’ordre sensuel. Ne pas connaître cette qualité de passion c’est ne pas savoir ce qu’est l’amour, car l’amour ne peut prendre naissance que dans un total abandon de soi.

Chercher l’amour – ou la vérité – n’est pas le fait d’un esprit réellement passionné. Rencontrer l’amour sans l’avoir cherché est la seule façon de le trouver : le rencontrer sans s’y attendre, non en tant que résultat d’efforts, ni parce que l’on a acquis de l’expérience. Un tel amour n’est pas tributaire du temps, il est à la fois personnel et impersonnel, il s’adresse à la fois à l’individu et au nombre. Semblable à la fleur qui a son parfum, on peut s’en délecter ou passer outre. Cette fleur-là est pour tous, tout autant que pour celui qui prend la peine de la respirer profondément et de la regarder avec joie. Que l’on soit tout près d’elle dans son jardin, ou qu’on en soit éloigné, cela importe peu à la fleur, car elle est remplie de son parfum et le partage avec tout le monde.
L’amour est toujours neuf, frais, vivant. Il n’a pas… d’hier et pas de demain. Il est au-delà des mêlées qu’engendre la pensée. Seul l’esprit innocent sait ce qu’est l’amour et un esprit innocent peut vivre dans ce monde qui n’est pas innocent. Cette chose extraordinaire que l’homme a toujours cherchée, par le sacrifice, l’adoration, les rapports sexuels, par des plaisirs et des peines de toutes sortes, ne peut être trouvée que lorsque la pensée, se comprenant elle-même, arrive à sa fin naturelle. Alors l’amour n’a pas d’opposé, alors l’amour n’a pas de conflit.

Vous vous demandez peut-être : « Si je trouve un pareil amour, qu’adviendra-t-il de ma femme, de mes enfants, de ma famille ? Il leur faut une certaine sécurité. » Si vous vous interrogez de la sorte, c’est que vous ne vous êtes jamais trouvés au-delà du champ de la pensée, au-delà du champ de la conscience. Si vous vous y trouviez une seule fois, vous ne poseriez pas de telles questions, car vous sauriez ce qu’est l’amour, en lequel il n’y a pas de pensée, donc pas de temps.

Il se peut que la lecture de tout cela vous enchante, et en quelque sorte, vous hypnotise, mais aller au-delà de la pensée et du temps – ce qui veut dire au-delà de la douleur – c’est se rendre compte qu’il existe une autre dimension qui s’appelle l’amour. Ne sachant pas comment atteindre cette source extraordinaire, que faites-vous ? Rien, n’est-ce pas ? Absolument rien. Dans ce cas vous voilà, intérieurement, complètement silencieux. Comprenez-vous ce que cela veut dire ?

Cela veut dire que vous ne cherchez plus, que vous ne désirez plus, que vous ne poursuivez plus rien, bref qu’il n’y a plus de centre du tout.
Alors l’amour est là.
“Dans l'amour véritable, il n'y a pas de place pour les divisions du temps, de la pensée, et de toutes les complexités de la vie, ni pour toutes les misères, les confusions, l'incertitude, les jalousies et les angoisses humaines.” 
Jiddu Krishnamurti
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