Juin 2017

Quel changement pour notre société ?
Après les élections présidentielles du 7 mai 2017...
Variation autour de ces 2 phrases...
- "Les hommes politiques et les couches doivent être changés souvent et pour les mêmes raisons." Sir George Bernard Shaw - Prix Nobel de littérature en 1925
"Tout le monde voudrait changer le monde, mais personne ne pense à se changer soi-même." Tolstoï

Chacun s’accorde à reconnaître l’existence de graves problèmes économiques, sociaux, écologiques…
Les spécialistes peuvent en débattre, chacun dans son domaine, laissons-leur la parole, écoutons-les.
Mais en fait, la clef réelle ne réside ni dans l’écologie, ni dans l’économie, ni dans la sociologie, si sérieux que puissent être tous les travaux accomplis dans ces divers domaines. Elle se trouve dans les mentalités.
Elle tient à l’être humain lui-même, à sa manière de percevoir et de concevoir l’existence.
Comprendre en ne disant pas : les ouvriers ont raison, les financiers sont des salauds ! Mais plutôt : les financiers vivent dans une certaine réalité, les ouvriers dans une autre. Chacun a ses raisons, son expérience, son monde. Je veux comprendre ce qui meut les financiers comme ce qui meut les ouvriers, même s’ils s’opposent.
De toutes les origines sociales qui ont des opinions philosophiques ou politiques très différentes, là encore je tente d’accepter, de rencontrer, de comprendre…
Maintenant, jusqu’à quel point peut-on échapper aux conditionnements ?
Vous le savez aussi bien que moi, aujourd’hui les doutes, les inquiétudes, les cris d’alarme ne cessent de s’exprimer, en même temps qu’un discours officiel continue à promettre que les solutions sont à portée de la main, que la science est en mesure de résoudre tous les problèmes qu’elle a elle-même créés par ses applications techniques, qui suffit de prendre quelques décisions nouvelles ou de changer la majorité au Parlement pour «SORTIR DE LA CRISE»
Selon le dernier sondage Ifop-Fiducial (28 Mars 2017), 38% des Français tentés par l’abstention... (Plus d'un électeur sur trois). Aucun candidat ne fait rêver ! Les candidats n’évoquent pas les sujets qui intéressent la population : le logement, les salaires, la santé, le pouvoir d’achat. Comme la majorité le dit : on est encore dans l’attente, on a rien, on veut du changement…..
L'information telle qu'on la conçoit aujourd'hui est plutôt néfaste à l'être humain. Ce qu'on appelle l'information entretient, nourrit les émotions grossières, maintient les êtres à la surface d'eux-mêmes. Elle ne les aide pas à entrer dans leur propre profondeur et à communier avec la profondeur des autres. C'est comme à la télé, tout passe tellement vite : aux images d'un charnier succèdent celles d'un défilé de mode, le match de foot fait suite au tremblement de terre... puis voici la météo et la Pub !
A force d'absorber passivement des images de violence, des gens peuvent assister à un viol ou à un crime quelconque sans intervenir, dans une sorte d'hébétude. C'est là le principal reproche, l'information telle qu'elle se pratique aujourd'hui ne nous aide pas à comprendre au sens profond, étymologique, du terme. Elle ne favorise pas, contrairement à ce qu'on prétend, la tolérance, l'ouverture et, osons dire le mot, l'amour. Elle entretient plutôt l'indignation, le jugement, l'esprit d'exclusion.
Avant de s'emporter, de juger, de condamner, essayons de comprendre. Prenons la couverture d'un hebdomadaire : "les cons", puis la semaine suivante : "les salauds". Ce n'en est pas moins significatif d'une mentalité, d'un climat. S'il y a d'un côté, les cons et les salauds, de l'autre côté nous qui ne sommes évidemment ni des cons ni des salauds, comment aller vers la compassion et la paix ?
Ce n'est pas impunément qu'on alimente jour après jour, année après année, les agitations, les peurs, les mépris, les indignations. Je vous réponds en considérant toujours la vie spirituelle, l'ESPRIT, comme la valeur essentielle. Et, par rapport à cette valeur, l'information telle qu'elle est aujourd'hui conçue est plus nocive que bénéfique en ce qui concerne l'être intime et profond de chacun.
Dans la situation actuelle caractérisée par la révolte, l'inquiétude, le doute, la frustration, la perte de repères, seuls une véritable rencontre et un témoignage commun des forces spirituelles seraient susceptibles de redonner une espérance. Cette rencontre doit prendre place sur un terrain proprement spirituel et non pas idéologique.
L'opposition entre l'être et l'avoir a beau être un thème rabâché, du moins dans certains milieux car on n'entend guère parler d'être, de conscience et de sagesse dans les journaux et à la télévision, il n'en est pas moins crucial. Un monde qui donne la priorité absolue à ce qui est destructible, qui privilégie l'accroissement de l'avoir sur la culture de l'être, est un monde malade et donc à plus ou moins brève échéance condamné.
En fin de compte, ai-je une approche positive ou négative de la condition humaine ?
Une approche fondamentalement positive et, en même temps, une vue extrêmement pessimiste de l'évolution ou plutôt de l'involution actuelle. Je m'explique : d'une part, j'ai découvert et je n'ai jamais cessé de confirmer que la vie avait un sens, que la promesse et l'espérance qui sont au coeur de tous les enseignements spirituels n'étaient pas un leurre, que la réalité ne se limitait pas à ce que notre intelligence nous révèle et que l'homme était appelé à une métamorphose, un éveil, qui transcende même la naissance et la mort.
L'homme est appelé à une métamorphose