Décembre 2019
BLOG
Environnement & altruisme
Raconte-nous le temps où l'on vivait sur terre, redis-nous les printemps, les forêts, les rivières.... Serait-ce un monde perdu ?
Comprenez que la planète Terre, être vivant, doit être préservée. Chacun de nous doit prendre en charge les conséquences induites par nos comportements irresponsables. Faites prendre conscience, par tous les moyens dont vous disposez, de la nécessité de préserver la nature à tout prix. Coopérez avec ceux qui ont cette vision et qui ressentent cette même urgence dans l’action. Faites partager sans retenue vos idéaux afin qu’ils se propagent à l’infini.

Récemment, au cours d'une seule journée, j'ai entendu dire
que :
- La fonte des glaces du Groenland était beaucoup plus
rapide que prévue en raison du cumul de la fonte des glaces et de
l'accélération du mouvement des glaciers qui se jettent dans la mer. On sait
que la fonte totale des glaces du Groenland occasionnerait une montée du niveau
des eaux de l'océan d'environ 7 mètres.
- Le niveau du lac Titicaca a baissé de 80 centimètres au
cours des six derniers mois.
- Un bureau d'études d'ingénieurs anglais annonçait qu'en
supposant que tous les ingénieurs en activité dans le monde se consacrent au
développement des technologies permettant de produire des sources d'énergie
renouvelable, un tel effort ne suffirait pas à pallier le réchauffement global.
Alors même que la prise de conscience des problèmes
environnementaux s'est considérablement accrue dans l'opinion publique, nous ne
semblons pas prêts à prendre les mesures dramatiques qui permettraient
d'enrayer une catastrophe d'une magnitude inconnue dans l'histoire humaine.
La fonte des glaces au Groenland a atteint des niveaux dramatiques cette année. En juillet 2019, le territoire a perdu 197 gigatonnes de glaces de surface d'après l'Institut météorologique danois, soit davantage que la moyenne d'une année entière depuis le début du XXIe siècle.

Ainsi que l'expliquait un député vert anglais sur les ondes
de la BBC (13/11/2009, News Hour) : "Tout le problème du changement
climatique réside dans le fait qu'il est débattu à un niveau intellectuel par
des personnes qui vivent dans les villes où tout est artificiel. Ces gens-là ne
font pas l'expérience des changements qui se déroulent dans la réalité.
Des
milliards de gens sont maintenant des citadins coupés des cycles naturels ; ils
ne sont donc pas en mesure de se rendre compte par eux-mêmes des processus en
jeu. En revanche, si vous discutez avec les membres des communautés qui
habitent les forêts pluviales ou avec les populations les plus démunies qui
tentent de faire pousser des céréales en Afrique, ils vous diront que le
changement climatique est dramatique, qu'il est en train de se produire très
vite, et qu'il a de graves implications au niveau de la nature et des moyens
d'existence."

Si les crises économiques immédiates affectent sérieusement les ressources financières de certains d'entre nous ; si l'indifférence de certains gouvernements pour le bien-être de leurs citoyens risque souvent de gâcher l'existence d'une génération entière, seule la négligence des problèmes de l'environnement peut entraîner des dommages irréparables à l'ensemble des êtres vivants.
Ceux qui ne souffrent pas directement des changements climatiques doivent donc consentir à faire des sacrifices personnels afin de prévenir les souffrances qui affecteront d'autres individus dans un avenir plus ou moins lointain, et ce, sans pouvoir en escompter le moindre avantage pour eux-mêmes. C'est dans de telles circonstances que l'altruisme véritable prend tout son sens.
Matthieu Ricard a publié ce billet en décembre 2009
La grande librairie - S12 : Spéciale "Sauvons la planète" - diffusé le mer. 27.11.19 à 20h52 disponible jusqu'au 26.11.20 - émissions culturelles - 90 min -
Pour parler des menaces qui pèsent sur la planète, François Busnel réunit cinq spécialistes, qui témoignent de l'urgence et de la gravité de la situation. L'astrophysicien Hubert Reeves invite à repenser la place de l'homme dans la nature. Le philosophe et agriculteur Pierre Rabhi, lui, prône la "puissance de la modération" en réponse à la croissance forcenée qui inflige des dégradations irréversibles à la nature. Emmanuelle Pouydebat, directrice de recherche au CNRS, incite à une vraie prise de conscience environnementale. Le paléontologue Pascal Picq évoque les conséquences de la phase inédite d'évolution de l'humanité, liée notamment à la révolution numérique. Enfin, Cyril Dion propose des pistes d'action pour construire un monde nouveau.
Disparition des espèces la planète en danger