Avril 2018 - MEDITATION et Liberté Bouddhisme et Spiritualité

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Avril 2018

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SCIENCE ET SPIRITUALITE
La science et la spiritualité éclairent chacune à sa façon la vie des hommes : Pourquoi ne seraient-elles pas complémentaires ? Mais, nous dit-on, la connaissance scientifique et la connaissance spirituelle seraient trop étrangères l'une à l'autre pour que leur confrontation puisse être autre chose qu'un dialogue de sourds...
Le champ des interrogations est vaste : Quelle est la nature du monde ? de la matière ? du temps ? de la conscience ? Comment mener notre existence ? Comment marier science et éthique ?
à voir en PLEIN ECRAN, les images sont superbes
Poussières d'étoiles, nous partageons la même histoire cosmique avec les lions des savanes et les fleurs de lavande
Connectés à travers l'espace et le temps, nous sommes tous interdépendants. Le simple fait de respirer nous relie à toute l'espèce humaine : les milliards de molécules d'oxygène que nous inhalons avec chaque bouffée d'air ont été un jour ou l'autre dans les poumons de chacun des cinquante milliards d'individus à avoir vécu sur Terre.
Cette perspective cosmique et planétaire souligne non seulement notre interdépendance, mais aussi la vulnérabilité de notre planète et notre isolement parmi les étoiles.
Les problèmes de l'environnement qui menacent notre havre dans l'immensité cosmique transcendent les barrières de race, de culture et de religion.
Les poisons industriels, les déchets radioactifs et les gaz responsables de l'effet de serre qui réchauffe notre planète ne connaissent pas les frontières nationales.
Ces problèmes et les autres - la pauvreté, les guerres, la famine - qui menacent l'humanité peuvent être résolus si nous prenons conscience de notre interdépendance et du fait que notre intérêt et notre bonheur sont inextricablement liés à ceux des autres, en d'autres termes, si nous nous laissons guider par la compassion pour développer notre sens de ce que le Dalaï-Lama a si justement appelé la "responsabilité universelle".
Krishnamurti a fondé sa pensée que le changement de la société, ne pouvait que passer que par le bouleversement radical de l’individu. C’est en sorte, mourir à son vieux corps, afin d’accéder à une vraie liberté, que ni les religions, ni les idéologies de toutes sortes, ne sont capables de produire.
Comment mener mon existence ? Comment vivre en société ? Que puis-je connaître ?
Ces trois questions ont préoccupé l'humanité à travers les âges. Idéalement, la conduite de notre existence devrait nous amener à un sentiment de plénitude qui inspire chaque instant et nous laisse sans regret à l'heure de la mort.
Vivre en société avec les autres devrait engendrer le sens de la responsabilité universelle. La connaissance devrait nous révéler la nature du monde qui nous entoure et celle de notre esprit.
Ces mêmes questions sont au coeur de la science, la philosophie, la politique, l'art, l'action sociale et la spiritualité. Compartimenter artificiellement ces activités, comme cela se produit souvent de nos jours, rétrécit inévitablement notre vision de l'existence. Sans sagesse nourrie d'altruisme, la science et la politique sont des armes à double tranchant, l'éthique est aveugle, l'art futile, les émotions sauvages et la spiritualité illusoire.
En soi, la science est un instrument qui n'est ni bon ni mauvais. La porter aux nues ou la sataniser n'a pas plus de sens que de faire l'éloge ou la critique de la force. La force d'un bras peut aussi bien tuer que sauver une vie. Les scientifiques ne sont ni meilleurs ni pires que la moyenne des êtres et se heurtent comme tout le monde aux problèmes éthiques induits par leurs propres découvertes.
La science n'engendre pas la sagesse. Elle a montré qu'elle pouvait agir sur le monde mais seules les qualités humaines peuvent guider notre utilisation du monde. Or ces qualités ne peuvent naître que d'une "science de l'esprit", ou ce que nous appellerons ici spiritualité. Une telle spiritualité n'est pas un luxe, mais une nécessité.
La différence majeure entre la science et le bouddhisme réside dans leur finalité. Pour le bouddhisme, l'acquisition des connaissances se fait avant tout dans un but thérapeutique. Il s'agit de se libérer de la souffrance dont la cause est une forme particulière de l'ignorance : une conception erronée de la réalité extérieure et une servitude à l'égard du "moi" que nous imaginons résider au centre de notre être.
Le bouddhisme met l'accent sur l'importance délucider la nature de l'esprit par une expérience contemplative directe. Au cours des siècles, il a développé une approche profonde et rigoureuse de la compréhension des états mentaux et de la nature ultime de l'esprit. L'esprit est derrière chaque expérience de notre existence. C'est encore lui qui détermine notre vision du monde.
Notre esprit est la fenêtre par laquelle nous percevons "notre" monde. Qu'un changement minime survienne dans notre esprit, dans notre façon de percevoir les êtres et les choses et ce monde peut être entièrement bouleversé.
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