Decembre 2017
BLOG
QU’EST-CE QUE LE MANQUE ?
Souvent j’entends, « je manque de ceci » ou « il me manque cela pour y arriver » ou encore « quand j’aurai ça ou ça, tout ira mieux »…

En fait, ce n’est pas ce qui manque. C’est plutôt qu’est-ce qui est en trop ?
Je ne manque pas de joie, la joie est là, mais j’ai placé en moi trop de tristesse qui me cache ma joie.
Je ne manque pas de courage, mais j’ai recouvert ce courage de toutes les peurs qui m’ont semblé utiles.
Je ne manque pas d’amour, j’ai seulement trop de colère, de peur ou de culpabilité qui étouffent cet Amour.
Ce sont comme des couches de vêtements qui cachent la peau et l’empêchent de respirer et de refléter la lumière du soleil. Le vrai problème est que l’on ne sais pas comment enlever ces couches qui sont en trop !

En osant se déshabiller, se mettre à nu, être vrai.
Tu ne peux manquer de rien car tu es l’univers entier, à l’intérieur de toi. Tu es arrivé sur cette terre tout nu, avec tout ce dont tu avais besoin en toi. Cette sensation de manque survient lorsque tu remplaces qui tu es par ce que l’autre pense que tu es et que tu le prends pour vrai.
Alors tu oublies, tu caches et tu mets un premier voile d’illusion sur toi. Petit à petit, le manque de toi s’installe. Si celui avec lequel tu avais écrasé et remplacé qui tu es vraiment s’en va, tu crois qu’il manque à qui tu es mais en fait, retire ces croyances erronées de ta source et tu retrouveras ta totalité, ta plénitude. Rien n’est jamais à l’extérieur, tout est en toi. Si tu cherches à combler un manque, c’est que tu as oublié de regarder à l’intérieur de toi et que tu t’es perdu à l’extérieur. Recentre cette vision. Ajouter ne fera qu’écraser encore plus qui tu es.

« Lorsque j’aurai un nouveau travail, je serai enfin heureux » et si tu choisissais déjà d’être heureux ?
La croyance que quelque chose d’extérieur nous apporte ce qu’on refuse de voir en soi est ce qu’on nous apprend depuis tout petit.
La condition… On est un gentil garçon si, et seulement si on arrive à rendre maman heureuse en écoutant ce qu’elle demande. Mais en fait, maman est heureuse seulement si elle décide de l’être et quoi qu’il arrive, on est un gentil garçon !
Mais alors, comment faire ? Recentre toi, regarde en toi, retrouve qui tu es. Dépouille-toi de tout ce qui n’est pas toi. Quand quelqu’un te manque c’est l’idée de toi avec l’autre qui te manque. C’est toi qui manque à toi même par cette configuration. Tu aimais l’image de toi quand l’autre était là, mais tu peux simplement retrouver cette image de toi avec toi-même. Ainsi l’autre ne conditionnera plus qui tu es, tu seras et tu pourras alors partager pleinement ton être avec l’autre sans remplacer ou écraser tes valeurs par des croyances qui ne t’appartiennent pas.
Ce n'est pas l'amour qui brise la solitude, c'est la solitude qui rend possible l'amour

Le vrai solitaire n'a rien à perdre et ne cherche à rien posséder. Il ne redoute pas la déception puisque de l'autre il n'attend nulle gratification mais avant tout le plaisir de la découverte, le goût de l'échange. Et ainsi il peut aimer l'autre d'être l'autre.
La vie solitaire ressemble à un jardin fleuri : c'est un lieu d'affinités, mais on peut s'y promener et s'y sentir heureux sans être accompagné.
Une telle expérience ouvre à une liberté, à une gratuité totale dans les relations humaines - d'amitié, d'amour, de fraternité - qui peut se formuler ainsi :
"Je n'ai pas besoin de toi, tu n'as pas besoin de moi, mais il est bon de vivre ce moment, ce jour, avec toi."
Ou encore :
"Quand vous êtes là, vous m'émerveillez, et ce moment est unique, mais quand vous partez, quand vous n'êtes pas là, vous ne m'enlevez rien, il ne me manque rien, et ce moment aussi est unique."
"Ce qui te manque, cherche-le dans ce que tu as" dit mon Maître. La grande opportunité que vous cherchez se trouve en vous-même, inutile d'aller l'acheter au prix fort dans les magasins spécialisés !
OUI ! Elle ne se trouve pas dans votre environnement ; elle ne se trouve pas avec de la chance ou avec l'aide des autres ; elle est seulement en vous-même.